Airbnb à Strasbourg : Tout ce que vous devez savoir sur la nouvelle réglementation
Depuis le 1er octobre 2024, les règles pour louer votre bien sur Airbnb à Strasbourg ont changé. Ces ajustements visent à concilier activité touristique et accès au logement pour les résidents. On vous explique tout, simplement et facilement !
🏛️ Contexte & enjeux à Strasbourg
L'essor spectaculaire des locations courte durée (Airbnb, Booking…) sur Strasbourg a conduit à une pénurie de logements disponibles pour les résidents. En réponse, la municipalité a instauré, depuis le 1er octobre 2024, un cadre réglementaire plus strict, renforcé par les dispositions de la “Loi Le Meur” entrée en application au 1er janvier 2025
📌 Règles clés pour les locations Airbnb à Strasbourg
1. Compensation obligatoire pour résidences secondaires
Toute résidence secondaire transformée en meublé touristique nécessite une compensation, comme la création d’un nouveau logement :
Zone Grande-Île (UNESCO) : compensation de 1,5× la surface du logement touristique.
Centre élargi : compensation à 1:1.
Hors centre : une transformation sans compensation.
2. Changement d’usage obligatoire
La transformation d’une résidence secondaire en location touristique implique un changement d’usage approuvé par la mairie.
Sans compensation, ce changement ne peut se faire qu’une seule fois par propriétaire.
Pour transformer un second logement, la compensation est obligatoire (ex. : transformer un local commercial en habitat ou acquérir un titre de compensation).
3. Limitation à 120 jours/an pour résidences principales
Les résidences principales peuvent être louées 120 jours maximum par an, règle pilotée via le numéro d’enregistrement.
Une dérogation à 365 jours est possible pour motifs professionnels, santé ou force majeure, sous condition.
4. Obligation de numéro d’enregistrement
Tout logement doit obtenir un numéro d’enregistrement (formulaire 14004) auprès de la mairie, qui doit figurer sur les annonces Airbnb/Booking.
Sans ce numéro, les plateformes ne peuvent pas collecter la taxe de séjour, et le loueur s’expose à des amendes (jusqu’à 10 000 € voire 20 000 € pour fausse déclaration).
5. Quota résidentiel dans les immeubles
Les immeubles doivent conserver au minimum 80 % de leur surface en logements résidentiels, contre 60% auparavant.
Cette mesure vise à prévenir la transformation massive en meublés touristiques.
6. Performance énergétique & rénovation
Une rénovation énergétique est exigée pour prolonger l’autorisation après 6 ans : obligation DPE minimum E dès 2025, passage à D d’ici 2034 pour les meublés.
La mairie peut suspendre les autorisations si le logement est insalubre.
7. Copropriété et information au syndic
Le syndic doit être informé dès qu’un lot est mis en location saisonnière.
Les règlements de copropriété peuvent désormais interdire ce type de location à la majorité des 2/3, et non plus à l’unanimité.
La déclaration auprès du syndicat est obligatoire, sous peine d’amende journalière